Professeurs de mathématiques en Taupe à Caen, depuis 1796 :
-
François-Joseph
Quesnot (1765-1805).
De 1796 à 1805.
Avant de devenir le premier titulaire de la chaire de
mathématiques transcendantes au Lycée Impérial de Caen
(2 ans avant la création des autres classes dudit Lycée)
il avait exercé, avec un talent légendaire, la même fonction de préparation
au concours d'entrée à Polytechnique au sein de l'Ecole centrale du Calvados,
(dans l'ancien
Palais des facultés)
depuis son inauguration (1796-12-31) jusqu'à sa fermeture (1802-05-01).
Quesnot est confirmé par l'arrêté
du 23 Pluviôse de l'an XII (1804-02-13) nommant
les sept autres professeurs du Lycée, dont 3 en mathématiques:
Louis Duchemin,
Amand Mary-Vallée et Guillaume Ricard.
Séminariste défroqué issu d'une famille modeste,
Quesnot avait été recruté par un concours
local qu'il avait dominé.
Il obtiendra jusqu'à 9 admis à Polytechnique la même
année et comptait présenter 16 candidats en 1805.
Il décède après une courte maladie le 23 Nivôse
de l'an XIII (1805-01-13) laissant "à la bienveillance publique"
son père, sa veuve et un nouveau-né.
-
L'abbé François
Louis Duchemin
(1750-1829).
De 1805 à 1809.
Il avait d'abord été professeur de philosophie
au collège des Arts de Caen (1774-1791).
Il se fait nommer professeur de mathématiques
au Lycée de Caen, dès sa création (1804)
et prend la suite de Quesnot à
son décès (1805).
Il abandonne cette charge en 1809 pour prendre la chaire de
mathématiques pures à la Faculté de Caen,
qui fusionnera avec la chaire de mathématiques appliquées
en 1810 à la mort de
son titulaire [constatée]
"le jour de l'ouverture des cours".
Duchemin devient doyen de la Faculté des sciences en 1809.
Il démissionne en 1827 quand sa
demande de retraite est refusée au motif que
l'état de la caisse des retraites ne le permet pas
[sic].
L'abbé Duchemin se retire alors à la campagne et meurt deux ans plus tard.
Le dernier titulaire de la chaire de mathématiques appliquées
fut Amand Constant Mary-Vallée (1781-1810; X1798)
un des quatre premiers professeurs de mathématiques du lycée de Caen (1804).
Vallée était le nom de son beau-père.
A son décès, son suppléant
Guillaume Ricard aurait du hériter de la chaire,
mais il avait déjà totalement en charge la chaire de spé au lycée.
Il fut donc décidé de fusionner les deux chaires de mathématiques
de la faculté entre les mains de Duchemin, en confiant à
Ricard [transitoirement]
tout ou partie des cours que Mary-Vallée aurait du assurer.
La chaire unifiée de la faculté pris le nom
de mathématiques transcendantes (qualificatif officiellement
abandonné pour les lycées à partir de 1809).
-
Adrien Guillaume Louis Frédéric Ricard
(1766-1813). De 1809 à 1813.
Nommé pour les mathématiques spéciales dès 1804.
En 1806, il est nommé professeur de mathématiques pour les classes de première et de seconde.
Il prend la relève de Duchemin en spéciales à partir de 1809.
Il assure aussi des cours de mathématiques appliquées à la
faculté après le décès de
Mary-Vallée (1810).
Né dans la paroisse Saint-Eloi à Rouen (1766-01-20) Ricard épouse
Emélie Jeanne (fille de Nicolas Jeanne, limonadier, et Françoise Hettier)
à Caen le 7 février 1809.
Ils ont un fils qui meurt en bas âge:
Louis Paul Adrien Aristide Ricard (1809-1811).
Guillaume Ricard est membre associé de l'Académie nationale des sciences,
arts et belles-lettres de Caen. Il meurt à Caen le 11 avril 1813.
-
Amand Constantin Fidèle Lévesque [?]. De 1813 à 1819.
Nommé agrégé en mathématiques élémentaires à Caen
en 1813
pour remplacer Ricard après son décès. Il s'agissait soit
de prendre directement la classe de spéciales (ce que je crois)
soit de libérer un autre professeur du lycée pour le faire.
Cependant, a priori, seulement deux étaient qualifiés et ni l'un ni l'autre
ne semblent l'avoir fait:
Duchemin avait déjà bien du mal à
remplir ses autres obligations et Bonnaire (père)
ne prendra la suite, officiellement du moins, qu'en 1819.
D'autres explications plus complexes restent possibles,
parmi lesquelles un régime d'alternat entre Lévesque et Bonnaire aux termes
duquel ils échangaient leurs places en maths élem et en spéciales plus
ou moins régulièrement.
Un arrêté ministériel du 5 janvier 1830 résume comme suit
une partie de la carrière de Lévêque:
No 6 — M. LEVESQUE, agrégé,
ancien professeur de mathématiques au lycée de Caen,
ex-principal du collège de Domfront, actuellement régent de mathématiques
au collège d'Evreux, département de l'Eure, est nommé
officier de l'Université.
Cependant, Lévesque est encore listé comme professeur de mathématiques
au collège royal de Caen parmi les souscripteurs d'un livre publié en 1825
par Chalopin fils, 2 rue Froide à Caen ("Le Whist", traduit de l'anglais par J. Spencer-Smith).
A cette date, Bonnaire était déjà en spé depuis 6 ans.
1872-03-23
(homonyme) principal du collège d'Avranches (retraite).
-
Antoine François Donat Bonnaire (1777-1839).
De 1819 à 1839.
Nommé par arrêté du 9 octobre 1819.
Il était entré comme maître d'étude au
Lycée impérial de Caen à sa fondation (1804)
et y avait été nommé professeur de
mathématiques élémentaires le 16 novembre 1806.
A partir de 1813 ou 1817, il assure la suppléance plus ou moins complète de
L'abbé Duchemin à la chaire de mathématiques
de la Faculté de Caen.
A ce titre, Bonnaire sera promu par décret au grade de docteur le 7 novembre 1822.
Son fils enseignera la physique à
ses côtés de 1826 à 1830.
En 1835, l'inspecteur général félicite Bonnaire (père)
pour la clarté des leçons qu'il donne à 12 élèves.
En 1843, il n'y aura plus que 3 élèves.
-
Philippe Schmidt ou Schmit
(1812-1868).
De 1839 à 1843.
Normalien (1833) issu de Besançon, agrégé en 1837 (3 sur 7).
Professeur à Angers, Caen (1839) et Bordeaux (1843).
Censeur à Lyon (1852). Inspecteur d'Académie à Marseille (1855),
Lyon (1857) et Paris (1867). A Caen, il avait écrit une
Notice sur les œuvres de Varignon (1840).
-
Charles Félix Vasnier
(1814-1853). De 1843 à 1850.
Né et mort à Montchauvet (Calvados).
Scolarisé au collège de Vire jusqu'en 1833. Il est élève de
Bonnaire (père) et Masson
à la Taupe Laplace (1833-1834).
Normalien (1834) agrégé en 1837 (4 sur 7) et docteur (1839).
D'abord professeur de physique à Dijon, Charles Vasnier a été professeur de
mathématiques élémentaires à Caen à partir de 1839,
en attendant d'être promu en mathématiques supérieures (1843).
Il est ensuite nommé à Pau (1850) avant d'être appelé à
Toulouse (1851) qui sera son dernier poste.
Thèses défendues le 25 septembre 1839, à Paris (41 pages).
1. Attraction et figure des planétes.
2. Théorie des perturbations des mouvements planétaires.
-
Charles Toussaint (1817-1892). De 1850 à 1871
(avec quelques mois d'interruption en 1856, voir ci-après).
Normalien en 1837 (il avait été admis en 1836 mais avait du renoncer, faute d'avoir
obtenu son baccalauréat ès sciences dans un délais d'un mois).
Second à l'agrégation en
1840
(derrière Victor Puiseux). Docteur 1852-04-21 (Caen).
De 1853 à 1870, il y a souvent moins d'une demi-douzaine d'élèves par an.
mais 18 seront polytechniciens et 5 normaliens.
En 1871, Toussaint obtient le poste lucratif d'inspecteur des études au
Prytanée de La Flèche. Il sera
censeur à Henri IV (1877) puis
examinateur d'admission à Saint-Cyr.
-
Guillaume Jules Hoüel
(1823-1886).
|
Jules Hoüel |
Jules Tannery |
Janvier-mars 1856. (Pendant que Toussaint
s'essayait aux fonctions de censeur.)
Désavoué par ses élèves et sa hiérarchie.
-
Antoine Xavier Planes (1826-1892). Mars-octobre 1856.
Normalien (1847) agrégé de mathématiques en 1850.
A sa demande, Planes est nommé à Poitiers.
Il sera ensuite inspecteur d'académie à Rennes.
Les 6 élèves de 1855-56 auront
donc eu 3 professeurs !
Charles Toussaint reprend son poste de 1856 à 1871.
Avec seulement 2 élèves en 1856-57.
-
Jules Tannery (1848-1910).
En 1871-1872.
Nomination (chargé de cours) le 28 septembre 1871 à l'emploi officiellement vacant
(Tannery était délégué dans la chaire
de mathématiques spéciales à Rennes).
-
Alexandre Ribot
(1835-1909). De 1872 à 1875.
Non-normalien, il a commencé modestement sa carrièrre en 1860 à Lyon avant son agrégation
en 1863 (6 sur 7). Nommé dans le secondaire à Besançon (1863),
Grenoble (1867), Besançon à nouveau (1867) et Chambéry (1868).
Après des débuts peu prometteurs, il ne reçoit que des éloges.
Caen est sa première exprérience en spé (1872-1875.)
Il part ensuite en spé à Dijon (1875-1895) où il restera jussqu'à sa retraite.
Sa classe nombreuse (52 élèves en 1886)
finit par être reconnue comme "une des meilleures de province".
Il est rangé dans la première classe de son emploi à dater du 1887-09-01.
-
Jean Victor Fraissinhes
| |
Victor Fraissinhes |
(1838-1896) de 1875 à 1878.
Normalien en 1857, agrégé en 1866 (2 sur 6). Nommé inspecteur
d'académie en 1878, d'abord à Montpellier, puis à Dijon, Toulouse et Versailles.
Devenu inspecteur général de l'enseignement primaire en 1893, il meurt le 10 mai 1896,
durant une tournée d'inspection à Dax.
-
Charles Edmond Alfred Riquier
(1853-1929). De 1878 à 1886.
Normalien en 1873 et second à l'agrégation de 1876,
| |
Charles Riquier
(par les ateliers Nadar) |
derrière Paul Appell
(condisciple d'Henri Poincaré à Nancy).
Ayant obtenu un congé d'activité le 29 septembre 1886, Riquier est chargé,
le 22 novembre, d'un cours de calcul différentiel et intégral à
la Faculté de Caen .
Renouvellé pour un an dans le poste (juillet 1887) il devient titulaire de
la chaire le 10 novembre 1888,
jusqu'à sa retraite (1924).
Trois enfants nés à Caen.
Classe de 1881-82:
Riquier (27 ans) assis par terre, devant deux élèves-maîtres
en uniforme et 5 taupins
(Jules David, photographe).
-
Ernest Marchand (1852-1914). De 1886 à 1889.
Normalien en 1872, agrégé en 1875 (2 sur 8, seul
admissible parmis les cinq normaliens sortants qui se sont présentés).
| |
Ernest Marchand |
En 1875, Darboux disait de lui:
"Meilleur esprit mathématique de la section. Fait très bien les
problèmes. L'exposition laisse à désirer."
Marchand fait une année dans le secondaire à Genoble (1875-76) avant de recevoir
sa première affectation en spé à Moulins (1876-84) où
il remplace Edouard Lucas (1842-1891) et fait mentir
ceux qui doutaient de ses capacités à enseigner. Le rapport
d'inspection dit:
"M. Marchand s'adonne tout entier à ses élèves et possède
dès à présent leur affection et leur confiance."
Le reste de sa carrière ne sera hélàs pas à la hauteur de ce premier éloge.
Il passe deux ans (1884-86) dans l'éphémère taupe de
Carcassonne (1882-1887)
avant de venir à Caen.
-
Nicolas Narcisse Cor (1863-1949). De 1889 à 1895.
Normalien (1883) agrégé en 1886 (5 sur 13).
Boursier du Ministère pour suivre les cours de Klein
et Schwarz à Göttingen en 1886-87, il est ensuite nommé en
mathématiques élémentaires à Caen.
En janvier 1888, il remplace Joseph Cator
en spéciales à Brest avant d'être
|
Narcisse Cor |
Maurice Lelieuvre |
nommé "à titre provisoire"
en spéciales à Caen en 1889.
En 1891, il épouse Marguerite Jeanne Neyreneuf,
fille aînée de Vincent Neyreneuf.
Un arrêté du 30 octobre 1893 lui confie la charge
supplémentaire de remplacer
Léon Lecornu
à la Faculté.
Devenu professeur de spéciales à Paris,
il fait entrer 393 élèves à l'X entre 1898 et 1928, dont ses deux fils:
Jean Vincent Isidore Cor (1894-1967; X1913)
et Pierre Cor (1903-1952; X1922).
Domicilié 112 boulevard Arago (Paris XIV).
Décédé à Paris, Narcisse Cor
a été inhumé à Caen.
-
Maurice Lelieuvre
(1864-1949). De 1895 à 1902.
Normalien (1883) agrégé en 1886 (7 sur 13) et docteur (1894-06-26).
Il a pour élève son successeur, Henri Villat.
-
Henri Villat
(1879-1972). De 1902 à 1909.
Normalien (1899) agrégé (1902) et docteur (1911).
Pour raisons de santé, Villat avait obtenu un congé de trois mois à
compter du 16 décembre 1905 durant lequel il est remplacé par
Traynard à titre de suppléant.
La situation est prolongée pour "un nouveau congé de trois mois"
à compter du 16 mars 1906.
Il y a eu un jeu de chaises musicales qui a tourné court fin 1906:
Jules Lebel (1863-1941) alors à Montpellier en tant que professeur de
mathématiques spéciales préparatoires,
est nommé le 13 juillet
pour succéder à Villat, qui aurait du être envoyé à
Montpellier pour remplacer Maluski en spéciales.
En fait, Villat va rester à Caen et Lebel sera promu sur place, à Montpellier.
Officiellement, en novembre 1906, Villat est chargé de conférences à Caen
délégué pour enseigner en mathématiques spéciales. Il est
à nouveau nommé "à titre provisoire" en mathématiques spéciales,
le 6 aôut 1904.
Il a pour élève son successeur, Aimé Hennequin.
15 élèves en 1907-1908.
-
Marie "Claude" Emile Traynard (1881-1967). Décembre 1905 à juin 1906.
Il remplace Villat pendant deux congés successifs
de trois mois pour raisons de santé. La classe a 12 élèves.
Normalien originaire de Lyon (1901) et agrégé en 1904 (4 sur 14)
Traynard avait obtenu une bourse
d'étude et n'avait fait qu'une suppléance en math élém
au lycée Jansson-de-Sailly (1905-05-04). Ce remplacement de Villat était
sa première affectation en spé.
En 1907, il défend sa thèse de doctorat à
Paris (1907-04-09) devant un jury présidé par
Paul Appell, comprenant
Paul Painlevé et Jules Tannery:
Sur les fonctions theta de deux variables et les surfaces hyperelliptiques.
Traynard a donné le
cours Peccot sur un sujet voisin en 1909-10.
-
Alphonse Aimé Hennequin (1885-1977).
De 1909 à 1924.
| |
Aimé Hennequin |
Normalien (1905) et agrégé (1908).
Auteur de tables numériques, éditeur de la
Revue de Mathématiques spéciales
et père de Paul-Louis Hennequin (normalien, 1949).
Pour l'année 1911-1912, Hennequin est chargé "en outre" de conférences à
la Faculté des sciences.
De 1910 à 1913, il a pour élève son successeur, Charles
Jardillier. Après Caen, Hennequin est nommé
au lycée Lakanal de Sceaux (1924-1926)
puis au lycée Buffon (1926-1937)
et enfin en spéciales B à Saint-Louis (1937-1948;
| |
Charles Jardillier (1911) |
sa classe étant
repliée à Nîmes en 1939-40).
C'est Bastien qui, lui ayant succédé à
Saint-Louis, sera le professeur de son fils Paul-Louis, en 1948-49.
-
Charles Jardillier (1892-1959).
De 1924 à 1929.
ENS 1913, agrégé en 1920 (classement spécial; 7 sur 26).
Entre Porte et Lemoine,
sur la carte postale de 1910-11
(l'écriture dorée ne ressort bien que sur l'original).
-
René Bastien (1900-1961).
De 1929 à 1932.
Normalien (1920) agrégé en 1923 (3 sur 13 au classement "normal", derrière
Georges Cagnac et Lucien Thiberge).
-
André, Henri, Léon
Adler dit Bresse
(1907-2004). De 1932 à 1934.
Né à
Giesshübel (Autriche) fils
de Joséphine Pays et du journaliste Louis Adler
"dit Bresse" (qui signait ses articles Louis Bresse,
du nom de sa commune d'origine,
Saint-Siméon-de-Bressieux).
André conservera
| |
André Adler (1966) |
le pseudonyme de son père pendant toute la durée de ses études.
Normalien en 1926 et agrégé en 1929 (7 sur 20) il est d'abord
affecté à Chaumont (1930)
puis à Dijon
avant d'être envoyé à Caen en 1932.
Décrit par Pierre Albertini comme
"un
grand professeur et un grand résistant" (communiste)
André Adler fera la majeure partie de sa carrière au
lycée Condorcet
à Paris, à partir de 1934
(photo en 1966)
où il finira par avoir dans sa classe de 1971-72
la célèbre
Anne Chopinet
(entrée major à l'X en 1972, parmi les sept premières polytechniciennes).
André Adler avait été élève de spéciales dans la classe
de Georges Milhaud (normalien en 1899, agrégé en 1903; 2 sur 12) au
Lycée Chaptal, où
la seule femme était Marie-Louise Jacotin qui est aussi
entrée à Ulm (!!) en 1926.
Adler était resté célibataire.
Il vivait au 61 rue des Martyrs (jouxtant le lycée Edgar Quinet, à une encablure du
lycée Jacques Decour, l'ancien collège Rollin)
avec ses parents et sa sœur ainée, l'historienne
Marcelle Adler-Bresse
(1905-1978)
qui a soutenu une thèse d'Etat tardive en
1976:
"Sieyès
et le monde allemand". Ils avaient une sœur cadette,
née en 1921:
Jacqueline Christine Madeleine Adler-Bresse.
- La Taupe Laplace est fermée de 1934 à 1938.
-
André Magnier (1909-1996).
En 1938-1939.
Normalien (1928) agrégé en 1931 (3 sur 26). Mobilisé en 1939-40
comme lieutenant pour commander une batterie de DCA à Metz.
Il reprend sa carrière ensuite: Stanislas (1941),
Saint-Louis (1948), Janson-de-Sailly (1954) et enfin Louis-le-Grand (1957-1962).
Nommé inspecteur général (IG) de l'Instruction publique en 1962, il est
doyen de l'Inspection générale de mathématiques de 1972 jusqu'à sa retraite (1977).
- La Taupe Laplace est fermée de 1939 à 1942.
-
Robert Louis Crenn (1913-1994). De
1942
à 1948.
|
Lucien Refleu |
Normalien (Ulm, 1934) agrégé en 1937 (5 sur 26 + 9 jeunes filles).
En 1941-42, voire avant, il est chargé d'une hypotaupe au sein de
la Taupe Kléber de Strasbourg, repliée à Clermont-Ferrand.
-
Lucien Refleu (1920-2005). De 1948 à 1983.
Normalien (Saint-Cloud, 1940). Premier à l'écrit, reçu sans oral
par décret (en tant que prisonnier de guerre). Agrégé en 1947
second du classement spécial derrière Jean Frenkel (Ulm, 1942)
il passe un an (1947-1948) dans le secondaire au Havre
avant d'être nommé à la Taupe Laplace où son record de longévité
(35 ans, dont 21 en spé) ne sera battu qu'en 2008, par
Mlle Claude Delagarde (36 ans, dont 25 en spé).
La Taupe Laplace cessant d'avoir une classe unique à partir de 1962,
le reste de cette liste est donné, sans numérotation,
par ordre approximatif d'arrivée à Caen.
Voir tableau.
-
François Bouchet (né vers 1939). En 1962-1963.
Normalien (Ulm, 1959). Il a pris en charge la classe de maths-sup (HX)
que Lucien Refleu a quitté pour étrenner
la première classe de maths-spé (XA').
- Nicole Touraine
/ Mme Deleau (née vers 1932).
De 1963 à 1968.
Normalienne (Fontenay, 1952) classée seconde (sur 32 reçues)
des jeunes filles au concours de l'agrégation
de mathématiques en 1956, derrière Lucette Chopard-Lallier
(Sévres, 1953). Il y a eu 38 reçus chez les garçons.
En 1963, elle prend pendant deux ans la classe de HX
que M. Bouchet a abandonnée au bout d'un an. Cette classe prend le
nom de HXA ou HX1 à la création en 1964 de la seconde classe d'hypotaupe, HXB ou HX2.
Il n'y a aucune différence de niveau ou de programme entre les deux
(voir photo
HX1 1964-1965).
Mlle Touraine prendra la seconde classe de maths-spé dès sa création,
en 1965 (photo XA 1966-67).
Elle va ensuite inaugurer la classe de maths spé B' (1970-1973) au
lycée Descartes de Tours. A la rentrée 1973,
sa classe devient P' et elle est devenue Mme Deleau.
Nicole Deleau prend ensuite la classe de M' (1974-1986)
avant de devenir inspectrice générale
(IG) de l'Education nationale.
Fille de Berry François Touraine (1907-1964) et
Espérance Emilienne Perronet (1908-1938)
Nicole a épousé (en 1972-73) Marcel Henri Deleau
(1913-2013)
agrégé de mathématiques en 1937 (16-ème d'un concours dominé
par Gustave Choquet et
Laurent Schwartz, où
Robert Crenn se classa 5-ème). Mlle Touraine et
M. Deleau (déjà vœuf)
avaient enseigné les maths ensemble (1958-1963) à la taupe du
lycée Montaigne de Bordeaux.
Mlle Touraine y était depuis 1957 (elle a sans doute passé l'année 1956-57
dans le secondaire).
M. Deleau y restera jusqu'en 1973 (en spé B)
date à laquelle il semble avoir pris sa retraite à Tours, avec sa nouvelle épouse.
Il est mort à Tours dans sa 100-ème année,
survécu par son épouse et son fils unique,
Michel Jean Camille
Deleau (X 1962),
issu de son mariage (1938-06-04 à Rouen) avec Louise Charlotte Marie
Laimond,
(1912-1954) professeur de lettres et normalienne (Sèvres, 1933).
-
Frédéric René Léon Auguste Labranche
(1920-1996?). De 1964 à 1981.
Agrégé de mathématiques en 1958 (29 sur 53, avec 36 jeunes
filles classées à part).
La légende disait qu'il avait été instituteur avant de gravir
les échelons en interne pour obtenir son bâton de maréchal en tant que
prof de maths-sup... Il inaugure la classe de HXB en 1964
puis, en 1965, prend la HXA laissée par Mlle Touraine pour inaugurer
la seconde maths-spé (XA).
-
Alain Claude Guilmard (c.1940-2011?).
De 1965 à 1968.
Succéde à M. Labranche en HX2 quand celui-ci prend la classe de HX1.
En 1984, il a écrit un recueil de sujets corrigés en algèbre et géométrie avec
Jean-Marie Monier et Jean-Paul Alardet
(Les Cahiers de Prépa).
-
Mlle Colette Jeanne Arlette Champel
(1936-1991).
De 1967 à 1976.
Normalienne en 1956 (Sèvres) de santé fragile.
Elle inaugure la troisième classe de maths-spé
(B = P') en 1967. En 1976, elle est nommée
professeur de mathématiques spéciales (XP')
à Nice, ce qui sera son dernier poste.
"A professor of mathematics, Colette Champel of Caen,
feed her reason for visiting the US as a hope of increasing her knowledge of different civilizations."
The Modesto Bee And News-Herald (1971-08-16, p. 6)
-
François Albert Hoffman. De 1968 à 1970.
Polytechnicien (X 1961). Deux ans en
HX2.
En 1995, il a traduit de l'anglais Analyse réelle et complexe (Walter Rudin, 1966, 1987)
avec N. Dhombres.
-
|
Vincent Laroche 20 mars 1970 |
Vincent Laroche (né vers 1939). 1968-2002 (34 ans).
Ancien elève à Louis-le-Grand.
Tombé malade avant les concours.
Elève de Laurent Schwartz.
Père de Luc Laroche (X 1988).
Vincent Laroche succéde à Lucien Refleu en 1983
pour la classe de M' (maintenant MP*).
A sa retraite en 2002,
il sera remplacé par Pascal Guelfi, transfuge du
Lycée Blaise Pascal
de Clermont-Ferrand.
-
Odette Dugne
(c.1946-2009?).
De 1970 à 1972.
Nommée professeur de chaire supérieure en
1999
sous le nom de Mme Odette Dorval (Versailles).
-
Mlle Claude Delagarde (née en 1947). De 1972 à
2008 (36 ans).
Normalienne en 1967 (Fontenay).
Elle a battu d'un an le record de longévité à la Taupe Laplace,
établi par Lucien Refleu (35 ans).
Nommée directement en sup sans passer par la case "Agro",
elle a été moins longtemps en spé (25 ans)
que Vincent Laroche (34 ans).
Le discriminant
est le résultant
d'un polynôme et de sa dérivée.
-
Jean-François
Boutemy
(né en 1943).
De 1976 à 2007 (31 ans).
Après sa scolarité au Lycée Corneille de Rouen
(1955-1963) il intègre
SUPAERO
à Paris (1963-1966) et fait une maîtrise à Jussieu puis un DEA
d'analyse numérique sous la direction de
Jacques-Louis Lions.
Auditeur libre à l'ENS (rue d'Ulm) il est agrégé en 1969.
Boutemy succède à Colette Champel en 1976,
en tant que professeur de mathématiques spéciales XP' au Lycée Malherbe.
Il accompagne cette classe en 1988 quand elle déménage au
Lycée Victor Hugo (dans lequel
une maths-sup avait été ouverte en 1987).
Aujourd'hui, Victor-Hugo est, pour la dominante physique, ce que Malherbe est pour les mathématiques,
avec deux sups (PCSI) et trois spés
(PSI, PC et une PC*, dans laquelle Boutemy a enseigné
jusqu'en 2007).
-
Jean-Paul Petit (né vers 1946). De 1976 à 2006 (30 ans).
Normalien en 1966 (Saint-Cloud).
Il a inauguré (1976-1981) la spé XT
dans la taupe technique de Caen, initialement créée au
lycée technique Laplace et hébergée depuis 1990 dans
les locaux du lycée Dumont d'Urville (juste à côté).
En 1981, Petit prend la classe de HX1 à Malherbe. quand
Labranche prend sa retraite.
En 1985-1986, Jean-Paul Petit aura pour élève son futur successeur
Pierre Le Duff.
-
Olivier Rivière (né vers 1956). De 1981 à 1991.
Normalien (Cachan, 1976).
Il enseigne d'abord en sup (HXT) de la taupe technique de Caen (1981-1987) puis il
inaugure la XP (future PC) en mathématiques à Victor-Hugo (1988-1991).
On le retrouve en
2018
titulaire de la chaire de spé PSI* au lycée Gustave Eiffel
de Bordeaux, 37 ans après ses débuts à Caen. Doctorat le
2017-12-07.
-
Martine Carpentier (Mme Duclos, puis Mme Laroche). De 1983 à 2011.
Sèvrienne en 1971 (5 sur 24).
Elle prend l'hypotaupe (HX2) de Malherbe en 1983 et semble avoir été connue un temps
sous le nom de "Mme Carpentier" (peut-être entre la fin de son premier mariage et le moment où
elle a épousé Vincent Laroche).
Elle a quitté sa classe d'HX2 à Malherbe en 1991 pour ouvrir la troisième spé
de Victor Hugo (qui devient PSI en 1996).
c'est elle qui succéde en PC* à Boutemy quand il part
en retraite (2007). Elle prend sa propre retraite en 2011.
Dans les archives de l'Ecole Normale, son nom marital est toujours Duclos.
-
|
Catherine Le Merdy |
Catherine Le Merdy (née en 1960). En 1987-1988.
Normalienne (Sèvres, 1981-1985).
Elle a fait toute sa scolarité à Rennes, y compris en prépa au
lycée Chateaubriand.
Après une année en hypotaupe technique
à Caen (1987-1988) elle revient au pays avec un poste similaire au
lycée
Joliot-Curie de Rennes. Elle y enseigne toujours en PTSI aujourd'hui (2021).
-
Pierre Vallée (né vers 1950). De 1989 à 2010 (21 ans).
En 1984, il inaugure en maths la seconde hypotaupe (HX4) de Victor-Hugo (1989-2004)
devenue PCSI-2 à la rentrée 1995. Il va ensuite en PTSI à
Dumont-d'Urville (2004-2010).
-
Anne Milleville (née Rocheron, vers 1964). De 1989 à 1998.
Normalienne (Fontenay, 1984).
Elle enseigne les mathématiques en HX2 à Malherbe jusqu'en 1998,
date à laquelle elle part en PCSI au
lycée Corneille
de Rouen. (Elle y est encore en 2016.)
-
Jean Merdy (né vers 1951). De 1993 à 2013 (21 ans + 5).
A Malherbe en prépa Agro (1987-1992)
puis en spé MP2 (1992-2013).
Photo de classe MP2 2001-02.
-
Pascal Guelfi. De 2002 à 2008.
Venant du Lycée Blaise Pascal de
Clermont-Ferrand en 2002,
il succède à Vincent Laroche en classe de
MP*. Nommé professeur de chaire supérieure entre 2000 et 2004
et promu à l'échelon spécial en 2019.
Pascal Guelfi n'a jamais été élève en prépa.
Après Caen, on le retrouve en MP* au lycée
Henri Poincaré de Nancy (avec
Matteo Tacchi pour élève en 2012-13).
Au bas de la page 105 de sa thèse (2015)
Hussein Nassar remercie Pascal Guelfi pour une idée donnée
lors de sa dernière colle à Nancy, ce qui implique que Guelfi y était
déjà en 2008-09. Peut-être 2006.
Il a donné une jolie conférence à Strasbourg le
2008-05-03.
-
Pierre Le Duff (né en 1967). Depuis 2005.
Marié, 4 enfants.
Ancien élève de la Taupe Laplace (1985-1988).
Normalien en 1988 (Cachan).
En 1997, Pierre Le Duff soutient sa
Thèse
de doctorat "en Sciences et techniques communes" à Caen, sous la direction de
John L. Boxall.
Représentations galoisiennes associées aux points de torsion des jacobiennes de certaines courbes de genre 2
(thèse, 1997).
Après deux ans en PCSI-2 à Victor-Hugo (2004-2006)
il succède en 2006 à Jean-Paul Petit (dont il fut l'élève)
dans l'hypotaupe de Malherbe où Mme Lacourbas enseigne la physique.
En 2013, Le Duff prend la classe de spé MP2.
Il est remplacé en sup par Michel Schweitzer.
-
Abdellah Bechata
(né vers 1972). 2006-2008 & 2014-2018.
Agrégé de mathématiques (1999).
Docteur de l'Université de Reims Champagne-Ardennes, pour la thèse
intitulée Analyse pseudo-différentielle p-adique
(2001-06-18)
dirigée par André
Unterberger (1940-), ancien élève de Laurent Schwartz.
Bechata enseigne en sup PCSI-2 à Victor Hugo (2006-2008) puis
en spé MP-1 à Malherbe (2014-2018).
Son blog depuis 2003: Lord of Mathematics .
Secrétaire
national de l'UPS.
-
Franck Lesieur. De 2007 à 2016.
En 2003, il a soutenu à Orléans une
thèse de doctorat en mathématiques sous la direction de
Michel Enock-Levi (1947-):
Groupoïdes quantiques mesurés : axiomatique, étude, dualité, exemples.
Il a enseigné a Caen en sup PCSI-1 au lycée Victor Hugo (2007-2008)
puis en spé PT au lycée Dumont-d'Urville (2008-2011)
avant d'obtenir la chaire de PC* à Victor-Hugo (2011-2016).
En 2016,
Lesieur accepte de remplacer Pierre Jounieaux
dans la classe de spé (MP) du Lycée
Grignard de Cherbourg. Jounieaux prends la place de Jonathan Dussercle
en sup PCSI et Dussercle est promu en spé PC* pour remplacer Lesieur lui-même à Victor-Hugo.
-
Arnaud Pinguet (né vers 1974). Depuis 2008.
Normalien en 1994 (Ulm).
En 2008, il a succédé à Pascal Guelfi en MP*.
-
Frédéric Kuczma
(né vers 1966). De 2008 à 2014.
Double maîtrise en physique et en mathématiques
(Nantes, 1988).
DEA de mathématiques
et agrégation en 1989.
En 2008, il prend la succession de Claude Delagarde en MP à Malherbe.
En 2009,
Il est promu professeur de chaire supérieure.
En 2014, il est nommé professeur de spé MP au
lycée Montesquieu du Mans.
.
-
Jonathan Dussercle (né vers 1975). Depuis 2008.
Admis aux concours de Navale et de l'Ecole de l'air en 1994.
Nommé professeur agrégé hors classe à compter du 2018-09-01.
D'abord en sup PCSI-1 à Victor-Hugo (2008-2016)
il succède à Franck Lesieur en PC*, en 2016, par permutation triangulaire
avec Pierre Jounieaux, de Cherbourg.
-
Sofiène Bessassi
| |
Sofiène Bessassi |
(né en 1977).
Depuis 2008.
Normalien (Ulm 1995).
Thèse à Caen sous la
direction de Stéphane R. Louboutin
(2001):
Borne sur le degré des corps à multiplication complexe principaux =
Bounds for the degrees of the
CM-fields of class number one.
Bessassi enseigne
en PCSI-2 à Victor-Hugo depuis 2008.
-
Michel Schweitzer
| |
Michel Schweitzer |
(né vers 1981). De 2013 à 2020.
Normalien (Cachan, 2001).
Après avoir été professeur de mathématiques en sup PTSI au lycée Schuman du Havre (2007-2013)
il a enseigné en MPSI-1 à Malherbe (2013-2020) avant d'être promu en spé PC*
au lycée Pierre Corneille de Rouen (2020).
-
Alexandre Bardet
(né vers 1987). Depuis 2016.
Normalien (Cachan, 2007).
En 2013, il a défendu une thèse
intitulée Diviseurs sur les courbes réelles, sous la direction de
Jean-Philippe Monnier, à Angers.
Il enseigne en sup MPSI-2 à Malherbe depuis 2016.
-
Pierre Jounieaux
(né en 1987). PCSI à Victor-Hugo, depuis 2016.
Normalien (Cachan, 2008-2012).
En décembre 2015,
il remplace, au pied levé,
François Lachaux (1957-)
en spé MP à Cherbourg.
Le 15 juin 2016, Pierre Jounieaux soutient une thèse
de doctorat en mathématiques appliquées à l'Université Pierre et Marie Curie
(UPMC, Paris VI)
sous la direction de Yannick Privat
et Emmanuel Trélat,
intitulée:
Optimisation de la forme des zones d'observation pour l'équation des ondes.
Applications à la tomographie photoacoustique.
A la suite d'une permutation triangulaire entre lui-même, Lesieur et
Dussercle, Pierre Jounieaux prend son poste actuel en sup PCSI à
Victor-Hugo à la rentrée 2016.
Il a épousé Amandine
Deheuvels le samedi 17 juin 2017, à
Fleury-sur-Orne.
-
Marc Pétel (né vers 1972). Depuis 2011.
Normalien (ENS Lyon, 1992).
Transfuge de la prépa technique
du
lycée
Dumont d'Urville (2011-2018),
il est en MP-1 à Malherbe depuis 2018.
- Antoine Durdek
| |
Antoine Durdek |
(né en 1985). Depuis 2020.
Ancien élève de la prépa (PC) de Victor-Hugo à Caen.
Agrégé de mathématiques en
2013
(concours externe).
D'abord colleur à Malherbe et stagiaire à Victor-Hugo.
En mars 2014, Durdek va à Cherbourg
remplacer, en MPSI, Thomas Houtmann qu'un inspecteur général venait de relever
de ses fonctions. Il y reste l'année suivante (2014-2015)
puis va enseigner en prépa commerciale (ECE 1) au lycée Charles de Gaulle de Caen (2015-2020).
En 2020, Il succède à Michel Schweitzer
en MPSI-1 à Malherbe.
|